L’hôpital est fortement impliqué dans la Résistance, sous toutes ses formes : accueil de réfugiés et d’immigrés clandestins, de combattants du maquis, avec la complicité de la supérieure et des religieuses de la communauté de Saint-Régis.
C’est ainsi qu’en novembre 1943, arrive Paul ELUARD, traqué depuis la parution en 1942 de son poème «Liberté». Avec TOSQUELLES, réfugié catalan antifranquiste et BONNAFE, recherché par la Gestapo, il va continuer ses activités de résistant en lien aussi avec René AMARGER, imprimeur à St Flour. Sous son pseudonyme, Jean du Haut, il fera publier entre autre, « Les sept poèmes d'amour en guerre » par la Bibliothèque française.
Leur Résistance passera aussi par la lutte contre les privations. Quarante mille malades mentaux décèderont dans les hôpitaux psychiatriques en France à cause de la politique de sous alimentation du régime de Vichy. Pour BONNAFE et TOSQUELLES, c'est intolérable. Ils profitent de la Ferme du Villaret pour éviter le pire, sauver le maximum de vies en cette période de disette.